Deux groupes qui se distinguent malgré la même volonté d’obtenir une certification
Parmi l’ensemble des jeunes qui vont participer au projet PP2 deux groupes se distinguent de par leur âge et donc par rapport au temps scolaire. Mais ils se distinguent aussi du point de vue de la stabilité de leur inscription dans les liens sociaux et l’intensité de leurs préoccupations personnelles autres que celles liées à leur projet de formation.
Groupe I : Dans les temps pour obtenir une certification et différer sa prise d’autonomie
Les participant-es les plus jeunes (16-21 ans) se sont rendu-es à BAB-VIA très rapidement après la fin de leur formation. Leur réorientation de parcours vers la formation professionnelle intervient dans la temporalité attendue pour mener à bien l’obtention d’une certification du secondaire II. Ils-elles sont encore dans les temps pour différer leur prise d’autonomie et mener à bien leur formation.
Ces jeunes bénéficient d’un soutien financier quasi total de leurs parents qui subviennent généralement à leurs besoins de base et à leurs activités de loisirs. Ce soutien leur donne un sentiment d’aisance en rapport avec leurs relativement faibles charges mensuelles, autre que celles liées à leurs loisirs. D’une manière générale, ils-elles déclarent avoir le sentiment d’être en mesure de “gérer” une vie au quotidien très marquée par l’influence des parents.
Ils-elles sont très inscrit-es dans des liens amicaux et leur sentiment de satisfaction de leur vie en général est très élevé.
Leur principale source de préoccupation, qui s’exprime fortement, est liée essentiellement à leur avenir en matière de projet de formation. Ils-elles témoignent par ailleurs que de peu d’autres préoccupations personnelles.
Groupe II : En retard par rapport à l’obtention d’une certification, une prise d’autonomie contrariée
Les participantes les plus âgées, il s’agit essentiellement de jeunes femmes, ont connu diverses réorientations depuis leur décrochage initial de leur formation. Leur parcours a été suivi de périodes d’emploi ou de stages et ponctué de tentatives diverses pour entrer à nouveau en formation. Ces jeunes femmes voient leur prise d’autonomie contrariée, car elles doivent assumer leurs besoins de base tout en devant mener à bien leur formation.
Elles bénéficient encore d’un soutien financier partiel de leur famille, mais déclarent rencontrer des difficultés pour faire face à leurs dépenses nécessaires.
Elles sont moins affirmatives que les jeunes de l’autre groupe sur leur capacité à “se gérer”. Leur inscription dans les liens amicaux est faible, elle confine parfois avec l’isolement. Ces jeunes témoignent d’un faible sentiment de satisfaction de leur vie en général.
En plus de leurs très fortes préoccupations liées à leur avenir en matière de formation, ils-elles font état d’autres préoccupations liées à leur situation personnelle, en particulier liées à leur situation financière et administrative.
